Sergio Ragalzi exprime ses recherches philosophiques à travers ses oeuvres.
Son livre Caos publié en 2016 propose une large synthèse de ses créations et de ses interrogations.
Un homme, debout dans la mer, arbore un masque à gaz sur fond d’un ciel orageux.
« Une image ferme d’une plaie qui ne saigne pas et attend de l’aide ».
Nous voilà propulsés dans l’existentialisme selon Sartre. L’homme face au chaos et au néant choisit sa voie en toute liberté sans se laisser emporter par le désarroi.
Dans cette dimension surgit une forme de rebond suggérée par Eluard dans son livre ouvert, « il y aurait un homme n’importe quel homme, moi ou un autre, sinon il n’y aurait rien ».
Ragalzi s’interroge sur l’existence,il peint des insectes, des papillons, des larves, qui racontent ses inquiétudes, ses insomnies et ses tourments, mais la force des compositions, leur rythme, leur acuité provoquent un attachement immédiat à cette oeuvre puissante et personnelle.
Parfois l’idée de la mort qui échappe à la vie prévaut l’être partage la fracture existentielle dans un croisement d’immobiliste en dehors de l’espace la prise en compte de l’impossibilité construit la cage de vol qui définit une identité chaotique de la réalité
une image ferme d’une plaie qui ne saigne pas et attend de l’aide
assis, les yeux grands ouverts, attendant le néant
Les étapes à quatre membres artificiels sont lourdes, la conquête d’un voyage à un rythme lent
Tout naît de la déflagration nucléaire, rapport mortel entre air et terre, un ampoulé destructeur où demeure l’ombre de l’humanite
de cette ombre tout et chronologie de la réalité ombre virus insectes larves papillons corps respiration insomnie ouragans existences, un corollaire réel de la difficulté d’exister, conscients de contamination
recréer pour survivre n’est pas une thérapie, mais le tourment continu et le Chaos...